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© Joseph CELSE - CEN PACA

83 - les programmes de conservation

Etudes et opérations pilotes de restaurations post-incendie

En tant que premier département forestier de France, de plus situé entièrement en contexte méditerranéen, le Var est tristement célèbre pour la fréquence et parfois l'ampleur des incendies de forêt. Au delà du choc émotionnel légitime après des événements catastrophiques, les discours et les actions doivent pouvoir s'appuyer sur un référentiel de connaissances scientifiques et d'expérimentation en matière de gestion post-incendie.

Dans le cadre d'une commande de la Direction Régionale de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement Provence Alpes Côte d'Azur et en partenariat avec l'école Pratique des Hautes Etudes- Centre National de la Recherche Scientifique et l'Office National des Forêts, nous avons réalisé des études dans les domaines suivants:
- Synthèse des connaissances disponibles en matière d'impact du feu (faune, flore, sols)
- Synthèse des connaissances disponibles en matière d'interventions après feu
- Impact des feux sur la tortue d'Hermann
- Impact des feux sur les communautés d'insecte

Des actions de gestion et de restauration ont été réalisées pour les espèces ou milieux suivants:
- Mares et ruisseaux temporaires
- Populations de tortue d'Hermann
- Forêts de chêne liège

Ce travail permet de mieux répondre aux interrogations en matière d'impact sur les écosystèmes qui sont très variables selon les sites, la date et l'intensité du feu sans compter son effet cumulatif. Ayant évolué sous cette contrainte, les écosystèmes méditerranéens présentent de bonnes capacités de résilience face à cet aléas. Pour autant des incendies répétés sur certains milieux ou espèces restent très préoccupants. Il reste difficile de parler de restauration après un sinistre dans la mesure où seules les dynamiques naturelles permettent au fil du temps de reconstituer fidèlement l'écosystème. Des interventions ponctuelles et mesurées sont possibles pour accompagner ces dynamiques. Le plus souvent il importe de réagir vite et si possible avant les pluies d'automne ce qui impose une grande réactivité. Les interventions lourdes, fortement mécanisées ou ayant pour but l'évacuation massive des bois brulés peuvent en revanche accroitre inutilement les impacts sur la faune résiduelle et surtout les sols qui sont alors particulièrement vulnérables.