Trois mois de décalage pour la floraison de la Violette naine à la Paillade !
Publié le 14 août 2013 - étude
Cette année, à la mare de la Paillade (05), comme ailleurs dans les mares et marais sud-alpins, le temps de mise en eau a été très important. Cela a retardé le cycle biologique des plantes comme la Violette naine, une espèce rare suivie par le Conservatoire d'espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d'Azur.
La Violette naine Viola pumila, est une espèce vivace de milieux humides qui n'est présente que dans quatre stations en France, dans les Hautes-Alpes et qui fleurit habituellement fin avril, début mai. Le Conservatoire d'espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d'Azur réalise chaque année un suivi de l'espèce sur la mare de La Paillade (commune de Le Poët). Ce suivi est généralement effectué fin avril, début mai, quand la zone est à sec et la plante en fleur. Seulement, cette année, à cette période, il y avait encore 40 à 60 cm d'eau là où elle pousse !
Le niveau d'eau a commencé à baisser en juin. Début juillet, un peu d'eau résidait encore dans les zones topographiques les plus basses et une humidité superficielle ailleurs mais les premiers pieds de Violette naine sont sortis, très éparses, dans les marges les plus sèches, sans toutefois grand espoir de floraison. Début août, le site est enfin sec et finalement, en plus de fleurir, la Violette naine a même fructifié. Son cycle biologique a tout simplement été décalé de trois mois.
En conclusion, la photopériode (rapport entre le jour et la nuit) et la température ne semblent pas beaucoup conditionner le cycle de la Violette naine, contrairement à l'hydropériode (variation des niveaux d'eau).