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© Sébastien RENOUX - Conservatoire du Littoral

Un savoir-faire convoité par-delà la Méditerranée

Publié le 16 décembre 2010 - Valorisation

Le responsable du pôle Police du CEEP a partagé son expérience à l'occasion d'un colloque international sur la « Biodiversité et Ecosystèmes Littoraux » organisé à Oran (Algérie) du 28 au 30 novembre. Il a profité de l'occasion pour dispenser, dans la foulée, une formation au métier de garde.

Initié par le Laboratoire de recherche Réseau de surveillance environnementale de l’université d’Oran-Es-Sénia, l’objectif du colloque était de « dresser un état des lieux du secteur de l’environnement marin en Algérie et au sein du bassin méditerranéen ». Le responsable du pôle Police du CEEP a présenté une conférence intitulée « La gestion d’un territoire naturel littoral : comment bénéficier de l’expérience terrestre pour engager la préservation de l’espace et de la biodiversité marine ». Il s’est notamment appuyé sur l’exemple du Cap Taillat.

Il s’est ensuite rendu sur les îles Habibas, situées en face d'Oran, pour former les agents de terrain (gardes et chefs d'équipes). Au programme : suivi des tournées ordinaires de surveillance et d’entretien (suivi naturaliste, travaux, police, etc.), rédaction d’un rapport mensuel et d’un comité de gestion…

Les techniciens-gardes du CEEP sont chargés de la gestion opérationnelle des sites. Leurs principales missions sont l’accueil et l’information du public, la mise en place et l’application de protocoles scientifiques, la surveillance, l’entretien et la restauration de sites.
Ils peuvent être commissionnés et parfois assermentés[1]. Ils exercent alors une mission de police de l’environnement (aussi appelée police de la nature) : ils constatent les infractions à la législation sur la faune, la flore, la divagation des chiens, la circulation des véhicules terrestres à moteur, ou autre, et dressent des procès verbaux.
Les techniciens-gardes conduisent des actions transversales avec les autres membres des équipes de gestion du CEEP (chargés de mission scientifiques, conservateurs...), des gardes d’autres structures ou d’autres services de police (ONF, ONCFS, Gendarmerie…)

Le CEEP compte 10 techniciens-gardes pour la réserve naturelle nationale de l’Archipel de Riou à Marseille, la réserve naturelle nationale des Coussouls de Crau (13), le Cap Taillat et le Cap Camarat (83) et les autres sites du Ceep acquis ou sous convention.

[1] Le commissionnement correspond à la délégation d’une autorité administrative (Conservatoire du Littoral, propriétaire d’un bien ou Ministère de l’Ecologie) au garde pour rechercher et constater des infractions commises sur un territoire donné. L’assermentation est la procédure par laquelle un tribunal local reconnait cette délégation d’autorité, au travers d’une « prestation de serment » solennelle de l’agent commissionné, puis par l’inscription de cette assermentation aux greffes du tribunal. Ce n’est qu’une fois commissionné, puis assermenté que le garde peut constater des infractions et verbaliser des contrevenants. La plupart des gardes du CEEP sont commissionnés par le Conservatoire du Littoral et ont donc le statut de « garde du littoral ». Ils font respecter la réglementation et le droit de propriété du Conservatoire du littoral sur les terrains dont la gestion leur est confiée.


Cf. site internet de l’Atelier Technique des Espaces Naturels